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 Harcourt (Harcourt - Eure)

   







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Harcourt, sur la commune éponyme, département de l’Eure (photographes : Didier Faure et Stéphane William Gondoin)


Anquetil est le premier seigneur connu, portant le nom d'Harcourt (Harecurt). Son fils -Errant d'Harcourt- lors de la bataille d'Hastings, en octobre 1066, combat au côté du duc de Normandie.  

Les archéologues fixent vers 1020/1030 la fondation du château (en terre et bois) mais la première mention de ce dernier ne date que de 1173/74. De ce XIIème s., il ne subsiste que le puits et le donjon à contreforts (côté nord du logis), érigé peut-être par Robert Ier.

Lorsque la Normandie tombe aux mains des Capétiens, en 1204, les seigneurs d'Harcourt, jusque là vassaux inconditionnels des ducs de Normandie, reportent leur fidélité vers le roi de France. Dans le courant du XIIIème s. (Les années 1250 pour Denis Hayot*), la basse-cour est dotée d'une enceinte à tours semi-circulaires (à archères et base talutée) et de deux châtelets d'entrée. Le donjon carré, lui, est englobé dans un logis seigneurial flanqué de hautes tours semi-circulaires et d'un châtelet à pont-levis. Durant la guerre de Cent Ans, le château est occupé par les anglais de 1418 à 1449. Dans la seconde partie de ce siècle, les murs du logis sont rehaussés pour atteindre la hauteur des tours et le châtelet sud est agrandi à son revers. D. Hayot pense que les tours ont, dès leur construction cette hauteur et que le bâtiment du châtelet faisait partie des bâtiments adossés à l'enceinte (prospections géophysiques de 2003).

En 1695, Françoise de Brancas reçoit de son beau-père -François Louis de Lorraine- le comté d'Harcourt. Elle va transformer la sombre demeure médiévale en une habitation moderne (façade  orientale du logis percée de grandes fenêtres, grand escalier en pierre avec rambarde en fer forgé, parquets, murs lambrissés...) et lui donner l'aspect que nous lui connaissons aujourd'hui. A partir de 1804, Louis-Gervais Delamarre, nouvel acquéreur, va lancer les bases de l'arboretum qui possède aujourd'hui cinq cents espèces d'arbres rares sur onze hectares.


* L’architecture fortifiée capétienne au XIIIe siècle - Vol 4  - Edition du centre castellologie de Bourgogne - 2021               


En savoir plus :

Stéphane William Gondoin : Harcourt château et arboretum – OREP Éditions - 2016  

Les Remparts d'Harcourt (Eure)

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