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   Aigues-Mortes, la tour de Constance

(Aigues-Mortes - Gard)

   







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Aigues-Mortes – la tour de Constance, sur la commune éponyme, département du Gard (photographes : Aurélie Ermond, Emmanuelle Schaller, Stéphane William Gondoin et Didier Faure)

   

Le roi Louis IX, souhaitant disposer d'un port sur la Méditerranée, fait l'acquisition, dans les années 1240, de terres situées autour de la rade des eaux mortes (Marc Soulier *).  La construction de la tour dite «de Constance » (prénom de la fille de Louis VI) démarre au début de la décennie (Jean Mesqui). José Federico Fino ** propose plutôt, vers 1249. L'impressionnant cylindre (30 m de haut - 22 m de diamètre – 6 m d'épaisseur de mur) prend place à l'angle nord de la future cité, qui s'adossera au port. Deux accès (côté ville et côté campagne) permettent d'y pénétrer. Pont-levis (un fossé en eau l'isole de la cité), assommoir, herse et vantaux les défendent. La salle du rez-de-chaussée, haute de 11 m, est voûtée d'ogives. Cette voûte est percée d'une gaine avec onze baies «d'observation». L'étage supérieur (voûté d'ogives également) est garni d'archères à forte plongée. La terrasse sommitale a vu son parapet adapté au canon au XVIème s. Une tourelle, portant une  lanterne, surmonte le tout. En complément de cette fonction de phare, la tour servira à plusieurs reprises de prison. Philippe le Bel, après leur arrestation en 1307, y enfermera les Templiers et Louis XIV, les protestants,  au début du XVIIIème s.

   


* Aigues-Mortes - Editions P.E.C. - 2008


** Forteresses de la France médiévale – Éditions Picard - 1970